Une commune riche de son histoire et de son patrimoine industriel et naturel…
L’histoire
Chartres-de-Bretagne tirerait son nom de la peuplade gauloise des Carnutes et fut définitivement baptisée par un décret du 20 août 1920 pour être distinguée de Chartres en Beauce (en Eure et Loir célèbre pour sa Cathédrale)
Au cœur du massif armoricain, elle était une des rares communes bretonnes assise sur du calcaire, notamment des faluns, roche sédimentaire déposée en mer peu profonde. Du milieu du Moyen Âge (XIe siècle) au début du XXe siècle, l’argile a permis le développement de la poterie tandis que le calcaire favorise plus tardivement la fabrication de la chaux. C’est au XIVe / XVe siècle qu’apparaissent les chaufourniers, les fabricants de chaux, à partir du brûlage du calcaire en four.
Ainsi, au début du XIXe siècle, Chartres-de-Bretagne compte 750 habitants et s’étire progressivement, avec la construction des fours à poterie et à briques, le long de la route de Rennes à Nantes, devenue un important axe de circulation vers le sud de la Bretagne et la Loire. À l’apogée de son activité, à la fin du XIXe siècle, Chartres recense 1 000 habitants. Ses « industries » traditionnelles, chaux, briques et poteries, disparaissent au début du XXe siècle. Les ateliers de poterie/briqueterie s’éteignent dans les années 1920 et les derniers fours à chaux en 1938.
En 1958, la décision est prise d’installer l’usine des Automobiles Citroën sur le territoire de Chartres-de-Bretagne. En 1960, la commune voit donc débuter la construction de l’usine sur 230 hectares (près du quart de sa superficie). Et en 1962, ce ne sont pas moins de 14 000 ouvriers, venant de la Bretagne et de tout le grand Ouest qui participent au démarrage de la production automobile.
À partir de l’installation de Citroën, Chartres se transforme progressivement de village en ville suburbaine : l’extension et la multiplication des lotissements ont été nécessaires suite à la rapide croissance démographique de 1 000 habitants en 1954 à 7 416 en 2013. Pour accueillir une population en forte croissance, les municipalités successives ont construit de nombreux équipements liés aux loisirs, aux sports et à la culture.
Le patrimoine
La préservation de l’environnement et du patrimoine se concrétise par de nombreuses actions : sauvetage et restauration d’anciennes fermes, préservations des chemins ruraux, des talus, des haies, des arbres, intérêt accru pour le passé potier revisité (création d’une biennale de la céramique contemporaine) ou pour le passé chaufournier. Se balader au Parc des Loisirs avec son parcours sportif, découvrir de nombreux chemins de randonnée, s’attarder dans les squares… autant de plaisirs offerts à ceux qui souhaitent découvrir Chartres-de-Bretagne, à pied ou à vélo.
Fermes, chapelles, manoirs… Le bâti de Chartres-de-Bretagne, encore existant ou non, est répertorié sur le Portail des patrimoines de Bretagne, réalisé par La Région Bretagne.
Propriété du Conseil départemental d’Ille-et-Vilaine le site de Lormandière s´étale sur 3 hectares à l´ouest de la commune. Un parcours pédagogique a été réalisé. On y découvre l’histoire du site et des Fours à Chaux. Au XIXe siècle, l´industrie chaudronnière (production de chaux agricole et hydraulique ainsi que de ciment) s´y est implantée et nous lègue aujourd’hui les vestiges d´un passé qui représente par son état de conservation et sa rareté dans la région, un patrimoine archéologique industriel riche d´enseignement. Les panneaux installés sur le parcours permettent de mieux appréhender les techniques d’extraction et de transformation du calcaire.